« mangeons ensemble ! »
ou
« partir de là et arriver
ailleurs »
Quelle est la (ou les) spécificité(s) de l’Homme, Homo sapiens sapiens ?
A-t-il des spécificités, des différences avec le reste du règne animal ?
Il semble à priori prétentieux de vouloir apporter
une réponse à ce genre de questions. Surtout quand on sait tous les débats
affectifs que cela engendre. Mais ça n’en reste pas moins une question qui a
toujours été soulevée, et même à laquelle l’homme a toujours apporté une
réponse (ou plusieurs réponses) tranchée(s)…sans preuves concrètes (vraies,
réelles : cf. «
Mais en tout cas la question se pose…qu’elle ait
ou non une réponse, que la réponse nous plaise ou non !
Je partirais sur les bases de mes préjugés…toute
façon j’peux
pas faire autrement ! En gros je pataugerais en pleine subjectivité
(ce qui est assez bon pour l’ego). Mais c’est pas grave,
ce qui compte pour moi ici c’est le jeu des idées en semblant les rendre
pertinentes, c’est à dire l’esprit scientifique…ou l’esprit frappeur !
Dans les dernières idées que j’ai bien voulu
entendre et qui m’ont plus ou moins satisfaites, la
spécificité de l’homme serait sa capacité d’anticipation, en tout cas à long
terme. Le court terme existant me semble-t-il dans les actions liés à la recherche de nourriture, la sexualité, …à la vie
de l’animal. Mais bon je dis ça comme ça…j’parle pas
de preuves mais d’à priori. Donc l’homme anticipe. Capacité à prévoir, imaginer
un futur lointain ; conscience du futur personnel et au delà. Mes
arguments, qui sont à débattre, son l’art et le culte. Les deux permettent la
fuite, en avant ou en arrière, de la réalité, la construction d’une réalité
imaginaire prenant corps matériellement (dans les actes). L’art serait une
expression explosive, mélangée et hors du temps, des souvenirs passés, des
contraintes présentes et des désirs futurs.
Le culte serait une réponse à l’angoisse de la
mort, une solution à lutter ou à accepter ce déterminisme implacable (ce qui à
mon avis est aussi le cas de l’art). Dans le culte est inclus la science comme
réponses à nos maux intimes, nos angoisses profondes construisant un monde
expliqué ou du moins explicable, donc rassurant. La médecine, et toutes autre science qui y est reliée, sont pour nous une
façon d’échapper à la mort imminente, prête à surgir au moindre écart. Ce sont
des voies de salut, un petit bout, ou un rêve d’éternité.
Les recherches sur l’histoire de l’univers (cosmogonie) avec le big bang ; de
la terre ; du monde vivant en général et de l’homme en particulier (anthropogonie) constitue nos mythes fondateurs. Par exemple, mes héros civilisateurs préférés
actuellement sont les hommes du néolithiques, devenant agriculteurs-éleveurs
(domestication du milieu, de végétaux et d’animaux, et de soi-même),
sédentaires, construisant des cités.
Mais de tout cela sur le fond reste un mystère,
une ignorance, une vérité imaginaire. Entre parenthèses rechercher ou attribuer
une spécificité en l’homme, le considérer comme unique, ou en tout cas un peu
spécial, est sûrement lié au culte.
Il y a un autre type de culte, ce sont les idéaux
politiques, l’homme meilleur…pas forcément le Surhomme, quoique pour certain…
Donc en gros le culte et l’art c’est le temps
comme on l’entend, le passé, le présent et le futur. Le passé et le futur
pouvant être au-delà de l’individu, plus lointain ; et le présent n’étant
qu’une limite imaginaire, un concentré des deux. Ça serait là la spécificité de
l’homme.
Trouver, en tout cas imaginer sous des critères d’ « objectivités
imaginaires », une spécificité à l’homme, dans mon cas et celui d’autres
personnes (et j’ai les noms de quelques uns d’entre eux), n’est pas mettre un
jugement de valeur hiérarchique, de mieux, de plus de droits, et je n’sais quoi
d’autres… mais cela provient plutôt, je crois, de la déformation de biologiste
à tendance naturaliste. Tendance à chercher ce qui caractérise l’espèce, le
côté particulier d’la bêbête.
Donc partons du postulat (donc ni objectif, ni
subjectif, c’est un postulat !) que la caractéristique de l’homme c’est
l’anticipation à long terme.
Je ne prétend pas être
objectif, je ne sais pas ce que c’est !
mais à l’expression du moment présent, de mes
croyances…je suis un homme.
Maintenant partons sur une autre idée (le jeu
consistera à coller celle-ci et la précédente) :
L’écologie de l’homme ou l’homme écologique.
L’ homme
a depuis toujours eu un impact à grande échelle sur son environnement. Ce qui
n’est pas une de ses spécificités, toute espèce animale renvoit
son action à la face de l’écosystème. Mais l’ homme a
une action à une échelle un peu voir bien supérieur, d’autant plus de nos jours
avec l’industrialisation. On ne peut pas dire avec certitude que l’ensemble des
hommes est touchée…mais presque. Ça
touche l’ensemble de la biosphère et les autres « sphères ». Comme
dit presque la chanson de Dutronc : « Nous on casse tout, on nous dit
rien. Plus on apprend, plus on ne fait rien ».
Il est vrai qu’en parallèle de cette dévastation
industrielle, se sont développées des sciences telles que l’écologie. Peut-être
que des notions, des idées, des croyances, des pratiques de cette ordre là
existaient avant les « écologues » ou « écologistes » (je
parle de la science pas des politiciens) de la période industrielle. Mais
disons qu’elles n’étaient pas diffusées, transmises à la même échelle.
L’écologie, avec beaucoup de mal et pas toujours en bon état, tend à être de
plus en plus intégrée à la conscience collective dans de nombreux pays
(particulièrement ceux touchés par l’industrialisation ou les résidus de
l’industrialisation)…très très lentement. Y en a qui résiste…ils ont des sous à protéger et à pas dépenser.
Ou alors ils essayent de trouver le filon pour profiter, et ainsi détourner,
cette « conscientisation » (cf. Odon) à leur profit. Attention
justement ne glisse-t-on pas vers une commercialisation écologique du monde.
D’un côté l’homme est une bête pensante,
imaginante et construisant l’avenir. De l’autre nous avons un animal utilisant
sa capacité d’anticipation à la construction d’outils. Qui seront sa perte par
non-anticipation et non-intégration des erreurs passées et des conséquences en
retour. Détruisant son écosystème. De là naît un paradoxe : la capacité
d’anticiper et la non-anticipation. La capacité de construire des outils en
imaginant un futur possible, puis l’utilisation de l’outil ; mais la
non-anticipation des conséquences, du feed-back de nos actes.
Quelle pourrait être une des causes
(imaginaires ; je sais je suis lourd avec mes imaginaires partout !)
de ce décalage ?
Si on regarde rapidement, il n’
y a qu’actuellement où une grande majorité des Homo sapiens sapiens connaît
l’existence de l’ensemble de la population humaine en tant qu’unité planétaire.
Même si l’image que chacun de nous a de l’étranger est biaisé par notre
culture, cela allant des pires intégrismes politiques et religieux, jusqu’au
mexicain qui dort sur son cactus. Cette connaissance de l’autre en tant que mon
espèce sur toute
J’ai l’impression qu’un peu partout on a vécu de
façon nationaliste, lié à notre milieu, notre territoire, prêt à le défendre
contre tous les extérieurs…mais par méconnaissance de l’autre. Mais aujourd’hui
(pas là maintenant, c’est une image !) par l’intermédiaire de la
colonisation (comme prise de territoire de l’autre) religieuse, économique,
culturelle…à grande échelle ; par le tourisme pratiqués par quelques
hommes rendant visite à un plus grand nombre limité à ce rôle d’hôte; les
actions humanitaires (bonnes ou mauvaises) ; les mass-média (qu’on peut
regrouper avec la colonisation économique et culturelle) ; par les
connaissances scientifiques sur l’histoire de l’homme ; par la seconde
guerre mondiale ; et par un côté qui cherche à savoir, un curieux
pacifiste et non pas possesseur, un échange ; par tout cela, une bonne
partie des hommes a connaissance de
l’espèce humaine.
Comme le dit si bien Laborit,
l’homme fonctionne sur le jeu de la dominance des autres par la possession des
biens (matériels ou symboliques comme l’argent). Et donc de ce qui porte les
biens, le territoire. Mais le territoire se limite à ce qu’on connaît, et à ce
que l’autre possède. L’autre et le territoire n’existe par l’exploration, et
l’exploration dépend en premier lieu des capacités de déplacement. Donc pendant
longtemps ces dernières ont été relativement limité
pour l’individu. Evidemment, l’homme a migré partout sur terre, mais lentement.
Ce système de dominance de l’autre par la
possession de ses biens et de son territoire fonctionne si les migrations, les
échanges entre les deux parties son très limités. Sinon on arrive rapidement à
la perte de l’unité culturelle. C’est à ça qu’ça sert les guerres…enraciner sa culture.
Hors le territoire maintenant tant à devenir plus
grand …les échanges culturelles sont plus
nombreux. On assiste à une aculturation généralisé.
J’aime pas trop aculturation parce que ça ne veut que
dira perte de culture. Alors qu’à mon avis, la
rencontre de deux cultures, et plus, n’est que l’intégration puis l’intrication
(=
Yin-yang)des deux, même s’il y en a une qui prend le
pas sur l’autre. On n’efface pas le passé, il est intégré, et on ne peut qu’intégré ce qui arrive. Mais il est aussi très
désagréable, voir assassin, de se faire marteler une culture que l’on n’a pas
choisi de connaître.
Donc pas vraiment aculturation
généralisée, mais plutôt des contacts tendant à se généraliser, avec des
rencontres, et des volontés de domination.
La rencontre pourrait être positive en principe;
elle ne peut être qu’un enrichissement. Mais non, on est toujours dans ce
carcan, cette volonté de dominer les autres…oooh,
mondialisation ! Elle a commencé depuis quelques temps avec les
colonisations des croisées et l’exploitation à moindre prix des pays rendus
pauvres (en sous !).
J’ai un peu perdu mon sujet…ça dévie. Je sais plus
trop…c’était la capacité d’anticipation de l’homme en paradoxe avec la
non-anticipation des conséquences de l’utilisation des outils, la destruction
écologique. Toutes façons je savais pas ce que
j’voulais dire, je trouvais juste l’idée marrante, alors j'ai écrit à la
suite…et j’ai perdu le fil. Je reprendrais plus tard. Et puis ça se trouve y a
rien à dire, ou alors c’est con c’qu’y a dire.
Pas longtemps plus tard.
Ainsi le jeu des dominances par possessions des
territoires, des biens, et de ses occupants, par la nécessité de conquête pour
renouveler, aggrandir et appuyer son
champs de domination va bientôt finir par être stérile. Parce qu’il n’y
aura plus les unités culturelles nationalistes liés au sol, grâce aux échanges
mondiaux, à se melting-pot ambiant. Même si dans le pire des cas, on arrive à
la réussite de l’OMC et confrères : les atavistes (un
atavisme en biologie est une structure morphologique ou un comportement ayant
perdu sa fonction avec le temps mais étant encore présent en l’organisme. Si il
est fonctionnel il l’est à vide), on arrive par la manipulation et la gestion
totale des échculturelles, économiques et politiques,
à la dominance mondiale d’une culture unique, avec pleins de sous-c anges ultures ou cultures
locales écrasés par l’autre. Même dans ce pire des cas, (qui me paraît peu
réaliste, ça pètera avant), Le système ne pouvant plus évoluer, ne pouvant plus
posséder (possédant déjà tout), s’écroulera. Comme maintenant, il ne nous
restera plus que deux alternatives : un retour aux nationalismes, ce qui
nécessitera une (ou des) grosse(s) guerre(s) avec plein de morts (là ya
un « s » c’est sûr) ; ou alors ce qui serait plus sympa, une
gestion solidaire et collective des besoins humains, avec une indépendance et
une autogestion des individus (y en a pleins qui vont se
dire : « mais il plane complètement ce mec !»…Eh ben J’LES
EMMERDE).
Ne parlons
pas de la colonisation de l’espace comme échappatoire pour maintenir les
structures de dominance par des conflits territoriaux, parce qu’il n’y a pas
d’hommes à exploiter là-bas. Or comme je l’ai dis plus haut je crois, la
possession des biens passe par la possession du territoire, et donc par la
possession des hommes qui y vivent. Qui sont d’ailleurs une excellente main
d’œuvre pour exploiter leurs propres biens aux bénéfices du riche. Donc dans l’espace y a pas d’hommes, donc pas les mêmes problèmes.
Et de toutes façons ceux qui vont dans l’espace et
qui en posséderont des petits bouts, ce sont les mêmes qui tendent à posséder
le monde. Ça ne change donc rien à la situation.
Construisons des cultures parrallèles.
Et j’espère qu’elles mettront en échec la dominance, aux bénéfices du collectif
et de l’associatif. Afin d’éviter l’étape du Grand Massacre. Sinon peut être
qu’on régressera aux stades nationalistes.
Pour conclure, tout d’abord j’ai un peu dévié…en
tout cas ça m’a emmené ailleurs comme vous avez pu le constaté. J’espère que ça
n’aura pas été trop décousu.
Et enfin le paradoxe à la source de ce foutoir
littéraire, à mon avis, montre juste la période de conflit, de changement
possible dans laquelle nous sommes, et que l’on peut espérer changer…en plus
agréable, à condition de vouloir et de faire…à sa mesure.
Je dis ça, je crois ça, j’imagine ça peut-être
parce que j’essaye de vivre avec les gens… avec du mal des fois, souvent !
J’aime bien les grottes…comme mon pote Jean-Baptiste Grenouille. Mais à son
contraire je ne veux pas m’en faire dévorer…plutôt sortir et : « mangeons
ensemble ! ».
Tient je vais mettre une date…sinon j’m’en
souviendrais jamais.
Le 11/05/2000. J’espère que ça suffira.
Et quelques reformulations et affinements le
13/05/00.
Le 18/07/00.
J’ai juste relu à peine le début et déjà
j’m’énerve ! La spécificité de l’homme…c’est une question qui
s’pose…semble prétentieux…
Ah non j’viens de relire et j’ai lu jusqu’au bout.
Et j’me rassure…c’est un débat à la con ! S’en fout !
Bon un jour j’lirais la suite.
A plus.