F. Nietzsche : “ Ecce homo ”, Ed° Mille et une nuits,1996 :

 

“ la femme, par exemple, est rancunière ; cela tient à sa faiblesse, tout aussi bien que sa sensibilité devant la misère étrangère. ” p. 32

 

“ “ l’esprit ” lui-même n’est, en fin de compte, qu’une forme dans l’évolution de la matière. ” p. 45

 

“ Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. ” p. 52

 

“ (… ) l’amour du prochain, la vie au service des autres et d’une autre cause peuvent devenir des mesures de sûreté pour conserver le plus du amour de soi. ” p. 62

 

“ Tout ce que l’humanité a évalué sérieusement jusqu’à présent, ce ne sont que des chimères, plus exactement des mensonges (…) toutes les notions, telles que “ Dieu ”, “ l’âme ”, “ la vertu ”, “ le péché ”, “ l’au-delà ”, “ la vérité ”, “ la vie éternelle ”. ” p. 65

 

“ (…) cette croyance que les termes “ altruiste ” et “ égoïste ”sont des antithèses, alors que l’ego lui-même n’est qu’une “ suprême duperie ”, un “ idéal ”… Il n’y a ni actions égoïstes ni actions non-égoïstes. ” p. 79

 

“ La femme est infiniment plus méchante que l’homme, elle est aussi plus maligne. Chez la femme la bonté est déjà une forme de la dégénérescence. ” p. 80

 

“ “ Emancipation de la femme ”, c’est le nom que prend la haine instinctive de la femme manquée, c’est-à-dire incapable d’enfantement (…) ” p. 81

 

“ Rien de ce qui existe ne doit etre supprimé, rien n’est superflu. ” p. 87

 

“ (…) personnifier  soi-même, au dessus de la crainte et de la pitié, l’éternelle joie du devenir,- cette joie qui porte encore en elle la joie de l’anéantissement… ” p. 88

 

“ Ce nouveau parti, qui sera le parti de la vie et qui prendra en mains la plus elle de toutes les tâches, la discipline et le perfectionnement de l’humanité, y compris la destruction impitoyable de tout ce qui présente des caractères dégénérés et parasitaires (…) ” p. 89

 

“ La vie est malade à cause de ce rouage inhumain et mécanique, à cause du travail “ impersonnel ” de l’ouvrier, à cause de la fausse économie dans la “ division du travail ”. Le but qui est la culture se perd ; le moyen, l’activité scientifique moderne, barbarise… ” p. 93

 

“ (…) il n’y a que top de jeunes gens qui sont condamnés à prendre une décision prématurée, puis à mourir lentement de consomption, écrasés sous le poids d’un fardeau qu’ils ne peuvent plus rejeter. ” p. 104

“ La maladie me conféra en outre le droit de changer complètement toutes mes habitudes ; (…) elle me fit hommage de l’obligation de demeurer couché, de rester oisif, d’attendre, de prendre patience…Mais c’est là précisément ce qui s’appelle penser !… ” p. 105

 

“ (…) l’humanité ne suit pas d’elle-même le droit chemin, qu’elle n’est nullement gouvernée par un providence divine, que, bien au contraire, sous ses conceptions des valeurs les plus saintes, se cachait d’une façon insidieuse l’instinct de la négation, l’instinct de corruption, l’instinct de décadence. ” p. 111

 

“ (…) c’est une plénitude de bonheur où l’extrême souffrance et l’horreur ne sont plus éprouvées comme un contraste ; mais comme parties intégrantes et indispensables, comme une nuance nécessaire au sein de cet océan de lumière. ” p. 121

 

“ Mais mon ardente volonté de créer me pousse sans cesse vers les hommes ; ainsi le marteau est poussé vers la pierre.

Hélas ! ô hommes, une statue sommeille pour moi dans la pierre, la statue des statues ! Hélas ! pourquoi faut-il qu’elle dorme dans la pierre la plus affreuse et la plus dure. ” p. 134

 

“ (…) ce fut Dieu sous l’arbre de la Connaissance, lorsqu’il eut accompli son œuvre : il se reposait ainsi d’être Dieu. Tout ce qu’il avait fait, il l’avait fait top beau… Le diable n’est que l’oisiveté de Dieu, à chaque septième jour… ” p. 137

 

“ Il en est de l’Allemand, presque comme la femme, on n’arrive jamais à atteindre le fond, parce qu’il n’y en a pas, voilà tout. ” p. 148

 

 

“ Et celui qui veut être créateur dans le bien et dans le mal devra d’abord être destructeur et briser des valeurs. Ainsi le suprême mal fait partie du suprême bien, mais le suprême bien est créateur. ” p. 155