Je n’sais pourquoi on brasse de l’air dans nos
têtes. Décompresser ces images récurrentes d’une rare violence. Rupture,
cassure, découpage, explosion. Tout cela sans esprit ni remords, mais juste par
pulsion. Frustré ?! Là est le problème de contrôle. Pour quoi faire ?
Ne pas vivre pleinement de la domination violente d’autrui ? le détruire ? Maîtriser la souffrance de l’autre afin
de ne plus voir la sienne. On en perd pieds, pris entre deux mondes :
l’ego et l’extériorité agressive, comme une atteinte à l’intimité indévoilable. Attention aux images récurrentes, des flashs
éphémères de mes terreurs. La blessure est profonde, mais est repoussé jusqu’au
fin fond de soi.
C’est une résurrection, un soulagement quand elle
revient à jour sous la forme de la toute puissance. Enfin elle s’exprime,
s’épanouit. Oh bien sûr je n’aime pas, mais il faut bien que la blessure saigne
pour que le sang se renouvelle, s’épure, prenne un nouvel air ! mais l’air est torride et lourd. Il m’éteint. Plus elle
s’ouvre, plus elle est béante. Elle s’imprègne des impuretés du dehors, là où
il fait froid et où tout n’est qu’images !