Georges Vignaux : « Les sciences cognitives : une introduction », Ed° La découverte, Coll° Le livre de poche Essais, 1991.
« Si on ne peut nier l’importance dans la cognition de l’intervention des facteurs sociaux, affectifs, historiques et culturels, on peut faire le choix dans une première une étape de les ignorer ; ce qui ne va pas sans conséquences épistémologiques graves. » p. 13
« (…) ce terme de « neurosciences » recouvre tout à la fois l’étude du système nerveux, de ses compositions cellulaires, moléculaires et biochimiques, et les différentes manifestations de ce système et du tissu au travers de nos activités d’intelligence telles que le langage, la reconnaissance des formes, la résolution de problèmes et la planification des actions (Imbert, 1988). » p. 94
« C’est ainsi qu’émergeait progressivement l’idée, aujourd’hui acceptée, que la construction des systèmes vivants était redevable, d’une part, à un mécanisme héréditaire au sens strict - le principe d’une reproduction des formes à l’identique – et, d’autre part, aux interventions de l’environnement lors de ce processus de construction. » p. 105
« (…) d’une part, la plasticité cérébrale n’est pas indéfinie – quand un certain nombre d’ajustements sont terminés, les voies neuronales perdent toute capacité de se modifier – et, d’autre part, dans certaines parties du cerveau, il est essentiel, en revanche, que demeure une plasticité permanente, parce qu’il s’agit de circuits neuronaux permettant l’apprentissage et assurant au cerveau de stocker continument de nouvelles connaissances. » p. 109-110
« Ce que l’on voit et ce que l’on perçoit résulte dès lors davantage d’une construction globale de notre cerveau aux prix d’interactions fines avec l’environnement, (…) » p. 166
« Apprendre, c’est éliminer » (Changeux, 1983) p. 168
« (…) « objet »(…) ? (…) « entité » inscrite dans un espace tridimensionnel, correspondant à une fonction (…), et définie ensuite par les relations physiques que l’objet entretient avec son environnement. » p. 178